Emma

Emma

Journaliste

17 Juin 2024 à 07:06

Temps de lecture : 3 minutes
Adieu l’IMC, bonjour l’IRC : Le nouvel indice qui bouscule nos habitudes

Les Faits

🆕 Nouveau indicateur proposé : Des chercheurs chinois et américains proposent l'Indice de Rondeur Corporelle (IRC) pour mieux évaluer le surpoids et les effets de l’obésité sur la santé.
⚖️ Limites de l'IMC : L’IMC, actuellement utilisé par l'OMS, ne prend pas en compte la complexité du surpoids, notamment le fait que certaines personnes obèses peuvent être en bonne santé métabolique.
🧠 Mesure de la graisse viscérale : L'IRC se base sur le tour de taille et la graisse viscérale, un bon marqueur de risque de maladies, contrairement à l'IMC qui utilise seulement le rapport taille/poids.
🏥 Études et validations : L'étude sur plus de 30 000 dossiers médicaux sur 20 ans montre une corrélation entre l'IRC et la mortalité, validant ainsi ce nouvel indice.
🌍 Impact potentiel : Avec près de deux tiers des adultes en Europe souffrant de surpoids ou d’obésité, l'IRC pourrait permettre une meilleure évaluation et gestion de ces conditions à large échelle.

L’Opinion

Comment est calculé l’IRC ?

La méthode de calcul de l’IRC, élaborée en 2013 par la Professeure de mathématiques Diana Thomas, a été publiée dans la revue médicale Obesity. Pour obtenir la valeur de l’IRC, il faut effectuer le calcul suivant : 364,2 – 365,5 × √(1 – [circonférence de la taille en centimètres / 2π] / [0,5 × la taille en mètres]).

L’IMC, Une Relique du Passé ?

Vous vous souvenez de ce bon vieux cours de biologie où l’on nous apprenait à calculer notre Indice de Masse Corporelle (IMC) ? Avec une simple formule, on catégorisait nos corps en « normaux », « en surpoids » ou « obèses ». Mais voilà, cette méthode, aussi classique soit-elle, est en passe de devenir obsolète. Les chercheurs nous proposent un nouvel indicateur : l’Indice de Rondeur Corporelle (IRC). Et croyez-moi, c’est loin d’être une simple révision de formule mathématique.

L’IMC, tel un vieux vinyle poussiéreux, est de plus en plus critiqué pour son incapacité à refléter la complexité de nos corps. D’un côté, il y a ceux qui soutiennent qu’il est trop simpliste, de l’autre, ceux qui révèlent ses lacunes face à la diversité corporelle. Aujourd’hui, on découvre que de nombreuses personnes avec un IMC élevé sont en réalité en bonne santé métabolique. C’est comme juger un livre à sa couverture !

IRC : La Nouvelle Étoile du Firmament

L’IRC, c’est un peu le rebelle de la bande. Plutôt que de s’acharner sur le poids total, il s’intéresse au tour de taille et à la graisse viscérale – cette petite sournoise enfouie dans notre abdomen. Pourquoi ? Parce que cette graisse est un excellent marqueur de maladies. Imaginez un détective cherchant des indices cachés, l’IRC explore là où l’IMC ne le peut pas.

Les études menées par des chercheurs chinois et américains montrent que l’IRC est un indicateur bien plus pertinent des risques pour la santé. Ruth Loos, spécialiste de l’obésité à l’université de Copenhague, a révélé que jusqu’à 45 % des personnes considérées obèses par l’IMC sont en réalité en bonne santé. Une claque pour les adeptes de l’IMC, non ?

Pourquoi l’IRC Change la Donne

Imaginez que vous êtes dans une course de Formule 1. L’IMC serait le pilote qui ne regarde que son compteur de vitesse, tandis que l’IRC scruterait la température des pneus, le niveau d’huile et la pression du carburant. Plus précis, plus intelligent, tout simplement plus performant.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) nous rappelle qu’en Europe, près de deux tiers des adultes et un enfant sur trois sont en surpoids ou obèses. Avec un tel chiffre, il est urgent de revoir nos outils d’évaluation. Le dernier rapport de l’OMS souligne l’importance de méthodes plus fines pour ne pas manquer des diagnostics critiques et pour mieux cibler les interventions de santé publique.

Le Nouvel Ordre des Choses

Les chercheurs ont analysé des dossiers médicaux de plus de 30 000 personnes sur deux décennies. Et devinez quoi ? Ils ont trouvé que l’IRC corrèle mieux avec les risques de mortalité que l’IMC. Imaginez le changement de paradigme : on passe d’un monde où le poids et la taille dictaient tout, à un monde où la forme du corps et la graisse viscérale prennent la première place.

C’est un peu comme passer de l’ère du télégraphe à celle du smartphone. L’IMC était une invention brillante pour son temps, mais il est grand temps d’adopter un indicateur qui capte la complexité et la nuance de notre physiologie.

 

Changer notre perception du corps et de la santé est une nécessité, surtout à une époque où l’on valorise de plus en plus la diversité et l’individualité. Adopter l’IRC, c’est refuser de se laisser enfermer dans des catégories dépassées et simplistes. C’est choisir la précision, la modernité, et, surtout, une meilleure santé. Alors, prêt à mettre votre IMC au placard et à embrasser l’avenir avec l’IRC ? Moi, j’ai déjà fait le choix. Et vous ?