Emma

Emma

Journaliste

6 Mai 2024 à 09:05

Temps de lecture : 2 minutes
La consommation de cannabis en prison : un fléau méconnu révélé par une enquête

Les Faits

🚬 Consommation de cannabis en prison : Une étude révèle que un détenu sur quatre fume quotidiennement du cannabis en prison, selon l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives.
📊 Tabac, cannabis, alcool : les substances les plus consommées : En prison, les substances psychoactives les plus consommées quotidiennement sont le tabac, le cannabis et l'alcool, selon l'étude de l'OFDT.
💉 Usage de substances autres que le cannabis: Bien que le cannabis soit largement répandu, les usages de cocaïne, crack, MDMA et héroïne sont moins fréquents en milieu carcéral.
🔒 La prison : ni lieu d'initiation ni d'arrêt: L'étude souligne que la prison n'est ni un lieu d'initiation ni d'arrêt pour la consommation de drogues, avec des consommations plus élevées qu'en population générale.
🍾 Circulation de l'alcool en prison: Malgré sa présence, l'alcool reste moins consommé que le cannabis en prison, notamment en raison de sa taille et de son indivisibilité, qui limitent sa circulation.

L’Opinion

Si vous pensiez que la vie derrière les barreaux était dépourvue de tentations, détrompez-vous ! Une enquête de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) a révélé une réalité édifiante : un détenu sur quatre fume quotidiennement du cannabis en prison.

La face cachée de la détention

Imaginez un instant : au cœur des coursives carrelées, dans l’ombre des cellules étriquées, une réalité souvent méconnue se dévoile. Selon les résultats de cette étude, les substances psychoactives les plus consommées derrière les barreaux ne sont autres que le tabac, l’alcool, et bien sûr, le cannabis.

Une enquête révélatrice

Cette enquête, menée de façon représentative à l’échelle de la France, révèle des statistiques saisissantes. Sur un échantillon de plus de 1000 hommes détenus, la consommation de cannabis s’avère être monnaie courante, avec des chiffres qui ne laissent pas indifférents : 39% des détenus en consomment au moins une fois par mois, tandis que 26% l’adopte comme un rituel quotidien.

La prison : un marché noir florissant

Mais comment ces substances parviennent-elles à s’infiltrer derrière les murs de béton et d’acier ? Les détenus rivalisent d’ingéniosité pour satisfaire leurs addictions, utilisant des stratagèmes parfois dignes d’un scénario de film. Des projections audacieuses par-dessus les murs, des livraisons par drones, ou encore des échanges occultes lors des visites au parloir : autant de pratiques qui témoignent d’un marché noir florissant derrière les barreaux.

L’appel à l’action

Face à cette réalité préoccupante, une prise de conscience s’impose. La prison ne peut plus être un lieu d’indifférence face aux problèmes d’addiction. Il est temps d’intensifier les consultations en addictologie, de mettre en place des mesures de prévention et d’accompagnement, pour offrir aux détenus une chance réelle de se réinsérer dans la société.

Dans cette lutte contre les addictions en milieu carcéral, chaque voix compte, chaque action compte. Il est temps de briser les chaînes de la dépendance, même derrière les murs les plus épais.