Emma

Emma

Journaliste

7 Juin 2024 à 10:06

Temps de lecture : 2 minutes
Gaza : la grande désillusion des normes internationales

Les Faits

🌍 Violation massive du droit international : Amnesty International accuse les États-Unis et la France de ne pas respecter les normes internationales mises en place après la Seconde Guerre mondiale, en particulier en continuant les ventes d'armes à Israël malgré les violations des droits humains à Gaza.
🛡️ Rôle des membres permanents du Conseil de sécurité : Les États-Unis et la France, membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, sont critiqués pour leur manque d'action efficace pour maintenir la paix et protéger les civils dans les zones de conflit.
🕊️ Traité sur le commerce des armes : Amnesty International rappelle que la France a signé un traité interdisant la vente d'armes à des pays les utilisant contre des civils, mais continue néanmoins de fournir des armes à Israël, entre autres.
💣 Conflits mondiaux et civils affectés : Outre Gaza, d'autres conflits comme ceux en Birmanie, au Soudan, et en République démocratique du Congo montrent un mépris total pour la vie humaine, les civils en étant les principales victimes.
🚫 Efforts pour stopper les ventes d'armes : Amnesty International et d'autres ONG ont entamé des démarches judiciaires pour arrêter les livraisons d'armes françaises à Israël, en se basant sur les risques de génocide identifiés par la Cour internationale de justice.

L’Opinion

1948 : L’année de l’espoir

Vous souvenez-vous de l’époque où l’humanité, en larmes, jurait « plus jamais ça » après les horreurs incommensurables de la Seconde Guerre mondiale ? C’était 1948, l’année où la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) naissait à Paris, comme un phare d’espoir pour l’avenir. L’ONU avait à peine quatre ans et semblait prête à transformer les cauchemars en souvenirs lointains. Fast forward à aujourd’hui, et la question brûlante est : qu’est-il advenu de cet idéal ?

Gaza : Le Miroir Brisé des Droits Humains

Aujourd’hui, à Gaza, nous voyons une illustration flagrante de l’échec retentissant de ces aspirations. Les événements du 7 octobre et la réponse disproportionnée d’Israël ne sont que les derniers ajouts à une longue liste de violations des droits humains. Amnesty International, cette sentinelle infatigable de la justice, ne cesse de tirer la sonnette d’alarme. Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France, martèle que « les civils paient le plus lourd tribut ». Et ce n’est pas qu’à Gaza ; de la Birmanie au Soudan, les civils sont des pions sacrifiables dans les jeux de pouvoir brutaux.

Les Gardiens de la Paix : Des Lions sans Dents

Les États-Unis et la France, membres permanents du Conseil de sécurité, sont censés être les gardiens de la paix mondiale. Mais ces lions semblent être devenus des agneaux. À quoi sert un droit de veto si ce n’est pour protéger les exactions de vos alliés ? L’illusion du multilatéralisme s’effondre sous nos yeux, un effondrement que même Orwell n’aurait pas pu prédire. La Chine et la Russie ne sont pas en reste, utilisant leur pouvoir pour garantir l’impunité dans leurs sphères d’influence.

Le Traité sur le Commerce des Armes : Un Écran de Fumée

Le Traité sur le commerce des armes, signé et ratifié par la France, interdit la vente d’armes à des pays qui les utilisent contre les civils. Sur le papier, c’est brillant. Dans la réalité, c’est une autre histoire. Les armes françaises se retrouvent au Yémen, au Liban, en Égypte, et, bien sûr, en Israël. La transparence ? Un mythe. « Secret-défense », une excuse pour opérer dans l’ombre. Le contraste entre les idéaux et les actions est aussi frappant qu’un coup de poing au ventre.

Une Fin Personnelle et Engagée

Regardons-nous dans le miroir et posons-nous la question : sommes-nous complices par notre silence ? Les gouvernements agissent avec une opacité frustrante, mais nous, citoyens du monde, avons le pouvoir de demander des comptes. Les paroles d’Amnesty et d’autres ONG ne devraient pas tomber dans l’oubli. Nos voix peuvent faire écho. La lutte pour la justice ne doit pas s’arrêter aux mots ; elle doit se traduire en actions, en pressions continues sur nos dirigeants. Les commémorations ne sont pas que des moments de souvenir, mais des appels à l’action. L’histoire nous juge, et le futur dépend de notre capacité à transformer les promesses d’hier en réalités de demain.

Ne laissons pas les idéaux de 1948 devenir de simples notes de bas de page dans les livres d’histoire. Agissons pour que « plus jamais ça » devienne une réalité tangible et non une simple illusion.