Une menace en devenir
Le climat politique en France est en ébullition et la RATP se prépare à une possible tempête. Imaginez un instant : le Rassemblement national (RN) décroche la majorité absolue aux élections législatives du 7 juillet. Une perspective qui fait frémir le syndicat minoritaire Solidaires RATP, qui envisage déjà des actions coup de poing, des grèves et des manifestations en réponse. C’est un véritable séisme en vue pour les usagers des transports parisiens.
Solidaires RATP, allié à la CGT, a déjà sonné l’alarme dans un communiqué commun, appelant à un « Front populaire contre l’accès au pouvoir de l’extrême droite » et à des « mesures urgentes de justice sociale ». Les manifestations anti-RN du 15 juin dernier étaient déjà un avant-goût de ce qui pourrait se profiler si le RN accédait aux rênes du pouvoir.
Un appel à la résistance
Le slogan est clair : « Le RN divise la population et les travailleurs ». François-Xavier Arnouls, co-secrétaire de Solidaires RATP, n’y va pas par quatre chemins. Selon lui, le RN est l’ennemi des travailleurs. Il ne mâche pas ses mots et promet que, si un gouvernement RN voit le jour, il sera rendu ingouvernable par une résistance farouche. Cette promesse rappelle les mots de Che Guevara : « Soyez réalistes, demandez l’impossible. » Les syndicats, emmenés par Solidaires et la CGT, sont prêts à en découdre pour empêcher ce qu’ils perçoivent comme une menace fasciste.
Les références à l’histoire ne manquent pas. Comme en 1936, lors du Front populaire qui a amené des réformes sociales majeures en France, les syndicats actuels cherchent à fédérer les forces progressistes pour contrer ce qu’ils voient comme un retour en arrière. Ce n’est pas seulement une bataille politique, c’est une bataille pour l’âme même de la nation, un écho des combats passés contre le fascisme en Europe.
La neutralité contestée
Cependant, tous les syndicats de la RATP ne partagent pas cette ferveur militante. FO-Groupe RATP et UNSA Groupe RATP, respectivement premier et troisième syndicats de l’entreprise, se tiennent à une prudente neutralité. Ils appellent les citoyens à voter mais refusent de prendre parti pour un bloc politique spécifique. Une position de neutralité qui pourrait être perçue comme de la passivité, voire de la lâcheté, face à une situation qui exige des prises de position claires et audacieuses.
Ce choix de neutralité rappelle les leçons tirées de la Seconde Guerre mondiale et des erreurs commises par ceux qui ont choisi l’inaction face à la montée des extrémismes. Pourtant, la situation actuelle appelle à une mobilisation sans faille pour défendre les valeurs de démocratie et de justice sociale.
Un avenir incertain
Alors que le 7 juillet approche, l’incertitude règne. Le RN, avec Marine Le Pen et Jordan Bardella à sa tête, pourrait bien bouleverser le paysage politique français. Si cela se produit, attendez-vous à des perturbations massives dans les transports parisiens, orchestrées par des syndicats déterminés à faire front. La RATP pourrait devenir le théâtre d’une lutte acharnée entre des visions opposées de la société.
Les temps sont durs et les défis nombreux, mais il est vital de se rappeler que chaque génération a sa bataille à mener. La nôtre pourrait bien se jouer dans les couloirs du métro parisien, symbole de résistance et de résilience face à l’oppression. Comme l’a dit Albert Camus : « La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent. »
Engageons-nous, refusons la passivité, et soyons les acteurs de notre propre destin. La liberté, l’égalité et la fraternité ne sont pas des acquis ; elles se défendent chaque jour, avec détermination et courage. Si le RN s’empare du pouvoir, faisons en sorte que leur règne soit aussi éphémère qu’un éclair dans le ciel sombre de l’histoire.