un ajustement budgétaire ou une austérité qui ne dit pas son nom ?
« Pas d’austérité, » promettent-ils. Ce refrain sonne comme un écho aux discours des gouvernements passés, qui, sous prétexte de “réduire la dette”, ont entamé des coupes drastiques dans des secteurs cruciaux comme la santé, l’éducation ou la culture. Cette année, c’est la même rengaine, maquillée en « ajustements. » On joue avec les mots, mais à la fin, ce sont les mêmes conséquences : réduction des dépenses publiques, gel des projets et, bien sûr, compression des services à la population.
Le paradoxe, c’est qu’alors que l’on parle de « maîtrise de la dépense publique, » l’État semble incapable de tailler dans ses propres coûts. Toujours plus d’argent pour des projets d’infrastructure disproportionnés, mais moins pour les aides sociales. Qui paie l’addition ? Les citoyens.
les secteurs sous pression : éducation et santé en première ligne
Parlons des vrais perdants de ce budget 2025 : le secteur public, notamment l’éducation et la santé. Si la pandémie de Covid-19 nous a appris quelque chose, c’est que ces domaines ne peuvent se permettre d’être mis à la diète. Pourtant, les annonces sont là : réduction des crédits alloués, ralentissement des embauches, et maintien du fameux objectif de réduire la dette publique à moins de 3 % du PIB.
On a beau nous dire que tout cela est nécessaire pour le bien commun, les faits sont là. Quand l’éducation nationale manque de moyens pour embaucher des professeurs, c’est la jeunesse qui est sacrifiée. Quand les hôpitaux ferment des lits et que les soignants sont au bord du burn-out, c’est la société qui en pâtit. On dirait presque un scénario dystopique, mais c’est la réalité : sous couvert de “gestion raisonnée,” on étrangle progressivement les services publics.
une approche à court terme qui ignore les véritables enjeux
Ce qui est frappant dans ce budget, c’est l’incapacité à envisager le long terme. Réduire la dette, c’est louable sur le papier. Mais à quel prix ? En sacrifiant l’avenir, l’innovation, et la cohésion sociale, le gouvernement joue avec le feu. Parce qu’il ne s’agit pas seulement de chiffres dans un tableau Excel. Il s’agit de vies humaines. De jeunes diplômés qui ne trouvent pas de travail. De soignants épuisés. De citoyens précarisés.
Le parallèle historique avec les politiques d’austérité des années 80 et 90 est tentant. C’est toujours la même ritournelle : on coupe aujourd’hui en espérant que l’économie se redresse demain. Mais combien de fois faudra-t-il répéter cette erreur pour comprendre que ces politiques ne fonctionnent pas ?
refuser le statu quo : pour une politique audacieuse et ambitieuse
Alors que la France s’enlise dans cette spirale d’austérité non avouée, il est temps de regarder les choses en face. Ce budget 2025 manque cruellement d’audace. Il est timide, figé dans une orthodoxie économique dépassée. Là où d’autres pays innovent, investissent dans la transition écologique, la France reste coincée dans ses vieux schémas.
Ce qu’il faut, c’est un plan visionnaire. Un véritable investissement dans les infrastructures vertes, dans l’éducation, dans la santé, pour redonner un souffle à ce pays. Mais cela demande du courage politique, une rupture avec les dogmes budgétaires. Malheureusement, ce n’est pas avec ce budget 2025 que le gouvernement va redonner de l’espoir à la population.