Emma

Emma

Journaliste

23 Avr 2024 à 07:04

Temps de lecture : 2 minutes
Les vieilles charrues: Crépuscule d’un géant ?

Les Faits

🚨 Menace de clôture du festival Les organisateurs des Vieilles Charrues annoncent que l'édition 2024 pourrait être la dernière en raison de tensions avec la municipalité de Carhaix et de Poher communauté.
🏢 Conflit sur l'acquisition d'un bâtiment La préemption par la municipalité d'un bâtiment crucial que les organisateurs voulaient acheter a exacerbé les tensions, mettant en péril l'organisation future du festival.
💸 Facturation excessive Une facture inattendue de 367 000 euros a été imposée aux organisateurs par la communauté pour l'utilisation de diverses infrastructures et services, ce qu'ils considèrent comme une taxe excessive et injuste.
🏕️ Restrictions sur l'utilisation des terrains Poher communauté a décidé de ne plus mettre à disposition la moitié des terrains utilisés pour les campings du festival à partir de 2026, forçant les organisateurs à trouver des alternatives.
🆘 Appel à l'aide Face à ces défis et à un sentiment d'acharnement, les organisateurs lancent un appel aux élus locaux pour intervenir et sauver le festival, exprimant leur désarroi face à l'absence de marges de manœuvre pour des solutions alternatives.

L’Opinion

Un Festival en Péril : Les Charrues Prêtes à Briser ?

Quel choc pour la scène culturelle bretonne et pour tous les mélomanes de France ! Le festival des Vieilles Charrues, ce mastodonte de la musique qui chaque été transforme Carhaix en épicentre du rock, du folk et de l’électro, pourrait vivre ses derniers jours de gloire en 2024. Selon les organisateurs, des décisions municipales récentes pourraient signer l’épilogue de cette saga culturelle longue de plusieurs décennies.

Imaginez un peu : un festival qui pulse au cœur de la Bretagne, attirant des foules par centaines de milliers, pourrait disparaître à cause de décisions qui, de l’extérieur, semblent aussi petites et mesquines que les querelles de clocher d’autrefois. Les organisateurs pointent du doigt plusieurs actions de la municipalité et de la communauté de communes du Poher, accusées de menacer directement la survie du festival.

Des Décisions Municipales Contestées

Premier acte de ce drame : la préemption d’un bâtiment stratégique. Alors que les organisateurs avaient signé un compromis de vente pour s’installer durablement aux portes du festival, la municipalité a décidé de s’en emparer. Une manœuvre qui semble, disons-le franchement, un coup bas.

Et ce n’est pas tout. Imaginez recevoir une facture de 367,000 euros « pour l’utilisation de la prairie de Kerampuilh », où le festival bat son plein chaque été, plus des frais pour les bâtiments et le personnel communal. Une somme aussi soudaine qu’exorbitante, équivalente à une « taxe » que les organisateurs qualifient d’ « excessive et injuste ». Pour un festival qui a injecté plus de deux millions d’euros dans la région en dons et travaux, cela ressemble fort à une trahison.

Un Avenir Incertain et un Appel à l’Aide

Le festival des Vieilles Charrues n’est pas seulement un événement, c’est une institution. Pourtant, la décision de ne plus mettre à disposition la moitié des terrains pour les campings à partir de 2026 ajoute une autre couche à ce mille-feuille de complications. Les organisateurs parlent d’un véritable « acharnement », une série de revirements qui les pousse dans leurs derniers retranchements.

Face à ces turbulences, l’équipe des Vieilles Charrues lance un appel désespéré aux élus locaux pour sauver ce qui peut encore l’être. Cet appel résonne comme un cri du cœur, un SOS culturel, espérant rallier la communauté et les forces politiques à leur cause.

Et Maintenant, Que Faire ?

Alors que le maire de Carhaix garde le silence, les enjeux sont clairs : il s’agit de la survie d’un des plus grands festivals de France, pilier de l’identité bretonne moderne et moteur économique incontestable pour la région. Si l’on perd les Vieilles Charrues, on perd bien plus qu’une série de concerts. On perd un symbole de la vitalité culturelle en région, un rendez-vous annuel pour des milliers de jeunes et moins jeunes, un espace de liberté, de découverte et d’échange.

Pour ma part, je ne peux que déplorer cette situation où la politique semble étrangler la culture. En tant que jeune spectateur et amoureux de la musique, voir les Vieilles Charrues disparaître serait comme perdre un membre de ma propre famille culturelle. J’en appelle à tous : soutenons les Vieilles Charrues, mobilisons-nous pour que vive la musique, pour que survive ce festival, pour que la culture triomphe des petites querelles administratives. Et surtout, pour que l’été en Bretagne continue de rimer avec musique, joie et liberté.