Emma

Emma

Journaliste

17 Avr 2024 à 12:04

Temps de lecture : 2 minutes
La Grève Paye : Les Cheminots SNCF Décrochent un Accord d’Or

Les Faits

📝 Nouvel accord bénéfique pour les cheminots : Trois des quatre syndicats principaux de la SNCF, dont la CGT, s'apprêtent à signer un accord améliorant significativement les conditions de fin de carrière pour les cheminots.
🕒 Extension de la cessation anticipée d'activité : L'accord prévoit une extension de la cessation anticipée d'activité jusqu'à 36 mois pour certains employés, avec une rémunération partielle durant les périodes non travaillées.
🚂 Impact positif de la grève : La grève déclenchée par les contrôleurs en février, bien que mal vue par les voyageurs, a renforcé la position des syndicats dans les négociations avec la direction.
💼 Améliorations diverses : L'accord inclut également des améliorations telles qu'un échelon d'ancienneté supplémentaire et des options de temps partiel pour les fins de carrière.
🤝 Réaction des syndicats : La CGT, ainsi que l'Unsa-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots, ont exprimé leur approbation de l'accord, ce qui marque une rare occasion de consensus entre les syndicats et la direction de la SNCF.

L’Opinion

Quand la Contestation Forge l’Avenir

Février 2024 restera gravé dans l’histoire de la SNCF comme le mois où les contrôleurs ont montré que la solidarité et la persévérance payent. Bien que leur grève ait pu sembler impopulaire auprès des voyageurs laissés sur le carreau, elle a été un formidable levier dans le bras de fer avec la direction. Ce n’est pas seulement une victoire pour les cheminots mais un message retentissant pour tous les travailleurs : l’union fait la force, même face à des géants.

Un Accord aux Allures de Victoire

Le récent accord, prêt à être signé par trois des quatre syndicats représentatifs de la SNCF, dont la CGT, est un véritable tournant. Il redéfinit les conditions de fin de carrière des cheminots avec une générosité inédite : une cessation anticipée d’activité étendue jusqu’à 36 mois pour certains, avec 18 de ces mois non travaillés tout en étant rémunérés à 75%. Cet accord améliore considérablement le précédent dispositif qui ne proposait qu’un an de transition, dont seulement six mois étaient payés à 60%. Les conducteurs, souvent au cœur de la pénibilité, pourront même jouir d’une période rémunérée à 100% durant les mois travaillés.

Plus que des Mots, des Actions

Dans une ère où les paroles s’envolent plus vite que les actes ne suivent, cet accord semble être un « premier acte important », comme l’a souligné Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT-Cheminots. Cette nouvelle approche du dialogue social, impulsée par Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF, après la grève de février, n’est pas seulement une réponse aux revendications, mais un véritable progrès social. Les améliorations ne se limitent pas à la cessation d’activité : elles incluent aussi la création d’un échelon d’ancienneté supplémentaire et des adaptations pour le temps partiel en fin de carrière, offrant ainsi une compensation pour le recul de l’âge de la retraite imposé l’année dernière.

Un Avenir Encore Chargé

La signature de cet accord par la CGT, un syndicat traditionnellement réticent à faire des compromis avec la direction, ainsi que par l’Unsa-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots, est révélatrice. Elle montre une reconnaissance mutuelle des efforts et des concessions faites de part et d’autre. Cependant, ce n’est pas un feu vert pour un relâchement dans les négociations futures. Au contraire, cela devrait être perçu comme un catalyseur pour de nouvelles avancées et non comme une fin en soi.

Les enjeux autour de la réforme des retraites restent vifs et les syndicats, galvanisés par cette victoire, seront certainement plus motivés pour défendre les droits des cheminots dans les années à venir. Chaque victoire, chaque accord comme celui-ci, est une étape dans la longue marche vers un travail décent et respecté pour tous. Cet accord n’est pas seulement un bout de papier ; c’est la preuve que la lutte, même impopulaire, même difficile, même longue, en vaut la chandelle. Restons donc engagés, solidaires et vigilants, car le chemin de fer de la justice sociale est long et sinueux, mais comme les trains de la SNCF, il doit arriver à destination.